— Tu mens !…
— Et où as-tu coupé ces brins de bouleau ?
— Ça ne te regarde pas… Je les ai coupés où il m’a plu…
— Bon !… Je ne t’ai pas pris, tu peux dire ce que tu veux. Mais il ne s’agit pas de ça. Veux-tu vendre ta maison ?
— Ma maison ?… rugit le Polonais.
— Oui, ta maison. On t’en donne mille francs.
— Ah ! ah ! elle vous gêne, toi et ta crapule de maître !… Tiens, regarde-moi bien. Tu m’en donnerais trois cent mille écus, que je te dirais non.
— C’est ton dernier mot ?
— Oui.
— C’est bon. Seulement je t’avertis qu’on te surveille.
— Je me moque de toi, entends-tu, de toi, et de celui qui t’envoie !… Et moi aussi, je t’avertis que ça finira mal, toutes vos tracasseries… Ne pas laisser vivre en paix un pauvre homme !… Ah ! malheur !
Et, tout d’un coup :
— Pourquoi as-tu tué mon chien ?
— Il chassait les faisans.
— Tu mens… Et mes trois poules que tu as tuées aussi ?… Est-ce qu’elles chassaient tes faisans ?