Et toi, tu sais !… je te retiens… Tu en as de bonnes !…
Je lui demandai :
— Il y a une chose que je voudrais bien savoir… Tes électeurs… comment prennent-ils ces façons-là ? Qu’est-ce qu’ils pensent de ton socialisme ?
Porcellet haussa ses épaules carrées… Et il répondit d’un ton plus sec :
— Je ne suis pas à la Chambre, ici… je suis chez moi !… Je ne fais pas de politique, ici… je fais de la culture !… Ça n’a aucun rapport !… Quant aux électeurs, je m’en fous !… Est-ce que je ne les paye pas pour me nommer ?… Tu es donc devenu bête, maintenant ?…
Mais il me regardait d’un œil louche et haineux :
— Alors, dit-il après un silence, c’est bien entendu ?… Tu refuses mon hospitalité ? Tu refuses de venir passer quelques jours chez moi… dans mon château ?… Oui ?… À ton aise, mon vieux !… Tu es libre… Tout le monde est libre, ici !… Au revoir !
Et, se tournant vers ses gardes, il commanda :
— Et, vous autres… en avant !… Il va voir tout à l’heure de quel bois je me chauffe !
Il me quitta, traversa la route au pas mili-