Page:Mirbeau - La Vache tachetée.djvu/7

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4o nous avouons préférer les Premières Méditations toutes nues, que suivies des Commentaires dont Lamartine a cru devoir les alourdir ; il est évident qu’il s’est chargé lui-même de les commenter ; pour nous, nous nous refusons à accomplir cette besogne pour le compte de Mirbeau ;

5o nous estimons — et c’est là notre réponse principale au reproche qui nous a été adressé, celle qui aurait pu, peut-être, nous dispenser d’en formuler aucune autre — nous estimons qu’il est indispensable de faire une distinction essentielle entre les « Contes » et les « Chroniques ».

Les contes, œuvres d’imagination, se situent d’eux-mêmes, tant par leur inspiration que par leur forme, à l’époque où ils furent conçus et écrits. Même lorsqu’ils contiennent des allusions précises à des faits naguère contemporains (allusions qui font défaut dans la Maison Tellier ou dans Un cœur simple, nouvelles dont le grand public ne s’inquiète pas de savoir à quelles dates précises elles ont été écrites) ils restent, avant tout, des œuvres dont il importe peu qu’elles aient paru pour la première fois au cours d’une période littéraire déterminée, dans tel journal, tel mois de telle année.

Il en va différemment des chroniques et pamphlets. Paul-Louis Courier ne pouvait pas ne point dater (Veretz, 16 juillet 1822) sa Pétition à la Chambre des députés pour des villageois que l’on empêche de danser.

Les chroniques et pamphlets de Mirbeau — et dès avant la publication du premier volume de cette série nous avions résolu de le faire — porteront la