Page:Mirbeau - Le Comédien, paru dans Le Figaro, 26 octobre 1882.djvu/20

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Le soir il est sur la scène, grotesque, effrayant. Sa couronne de cheveux blanchis se hérisse en toupet. Dans ses yeux brille une lumière falote, grimace un clignement de débauché impuissant, et ses jambes qui peuvent à peine le porter se secouent et vaguement ébauchent un pas de cancan.

Le comédien a déshonoré ces deux choses respectables et saintes : la maladie et la vieillesse.

Il ne peut même pas souffrir, le comédien. Il est à la piste d’une douleur, pour