Page:Mirbeau - Le Comédien, paru dans Le Figaro, 26 octobre 1882.djvu/19

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prend un aspect hideux et repoussant de cauchemar.

Avez-vous vu parfois passer un comédien vieillard ?

Il vacille sur ses jambes et s’appuie lourdement sur sa canne. Il est propre et soigné. Ses cheveux sont tout blancs et dans ses yeux, dont les paupières tremblotent, il semble qu’on voie de la lumière, cette lumière des bons vieux dont parle Victor Hugo. On est prêt à se découvrir devant ce long cortège d’années qui défilent. Pauvre vieux !