Page:Mirbeau - Le Comédien, paru dans Le Figaro, 26 octobre 1882.djvu/6

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

naux, et nous en sommes venus à un tel point d’irrémédiable abaissement que, marchandant la récompense à de vrais courages et à de sublimes dévouements, nous attachons la croix sur la poitrine de ce pître, dont le métier est de recevoir, tous les soirs, sur la scène, des coups de pied et des gifles.

On accuse les journaux de ce grandissement démesuré du comédien. « C’est vous qui les faites » nous dit-on. C’est une erreur. C’est le public qui les fait ;