tinuait sur un ton de mélopée dont je ne savais pas… non, en vérité, je ne savais pas si c’était de l’émotion ou de l’ironie, des larmes nerveuses ou du rire grimaçant.
— Si tu es près de moi… quand je mourrai… cher petit cœur… écoute bien !… Tu mettras… c’est cela… tu mettras un joli coussin de soie jaune entre mes pauvres petits pieds et le bois du cercueil… Et puis… tu tueras mon beau chien du Laos… et tu l’allongeras, tout sanglant, contre moi… comme il a coutume de s’allonger lui-même, tu sais, avec une patte sur ma cuisse et une autre patte sur mon sein… Et puis… longtemps… longtemps… tu m’embrasseras, cher amour, sur les dents… et dans les cheveux… Et tu me diras des choses… des choses si jolies… et qui bercent et qui brûlent… des choses comme quand tu m’aimes… Pas, tu veux, mon chéri ?… Tu me promets ?… Voyons, ne fais pas cette figure d’enterrement… Ce n’est pas de mourir, qui est triste… c’est de vivre quand on n’est pas heureux… Jure ! jure que tu me promets !…
— Clara ! Clara !… je t’en supplie !… Tais-toi…
J’étais, sans doute, à bout de nerfs… Un