Page:Mirbeau - Les Écrivains (deuxième série).djvu/236

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d’épaules ou d’un éclat de rire. Lorsque j’arrivai à ce passage :

« Quel est donc maintenant ou quel était ce genre qui, non pas depuis des années, mais depuis plus de deux siècles, était ou est encore celui de la Comédie-Française, et qu’il est si difficile de remplacer, ou même de modifier sérieusement, tant genre et cadre n’ont jamais fait qu’un ? C’est, en peu de mots, mais qui doivent tous être bien pesés, ce que la bonne compagnie aime à entendre chez elle. »

François ne put se contenir :

— Oh ! la la !… fit-il… Eh bien, elle est forte, celle-là !

— Quoi donc, François ?… Qu’est-ce qui vous prend ?

— Mais, monsieur, si on allait au Théâtre-Français pour entendre ce qu’on dit dans la bonne compagnie… ah ! ce serait du propre !… ah ! bien merci !…

— Voyons, François !…

— Mais, monsieur, je la connais, moi, la bonne compagnie.., et je la connais dans le tréfonds, si je puis dire… Et c’est pourquoi je hausse les épaules… et je crie : « Oh ! la ! la ! » Mais, monsieur, on fermerait un théâtre dans lequel les acteurs parleraient comme dans la bonne compagnie… Ça serait trop sale !… Voyons !…

Et il m’expliqua :

— Voyons, monsieur… l’année dernière, je