Page:Mirbeau - Les Écrivains (première série).djvu/71

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


VICTOR HUGO


Plein de gloire, rassasié de jours, bercé au murmure universel des respects et des deuils, Victor Hugo s’en est allé. Mais son âme demeure resplendissante comme un soleil dont l’humanité est tout illuminée. Aucune impure haleine, pas même celle de la mort, n’a pu éteindre « le grand Flambeau ». La nuit n’est point sur cette tombe, de laquelle monte, auguste, l’aube rajeunie de l’immortalité.

Comment saluer cette vie nouvelle ? Quelles paroles retrouver qui soient dignes de sa grandeur sereine ? Par quels chants, par quelles musiques évoquer cette figure souverainement terrible et souverainement bonne, qui se voile aujourd’hui de clartés et s’endort aujourd’hui dans la lumière ? Est-il possible de raconter cette existence presque surhumaine, de la résumer