Page:Mirbeau - Les Scrupules de M. Hector Pessard, paru dans l’Écho de Paris, 5 janvier 1891.djvu/4

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nue du Gymnase avec le traître de l’Ambigu… l’amoureux avec le vieux docteur… la fin de ceci avec le commencement de cela… Molière avec Burani… Shakespeare avec Pierre de Courcelles… Bref, je n’y suis plus du tout, du tout !… Tandis que de les ignorer… et de les ignorer complètement, cela me rend logique vis-à-vis de moi-même… et libre, tout à fait libre, vis-à-vis des auteurs !… Je puis dire ce que je pense… j’ai une opinion… une opinion que rien ne peut contrarier, influencer… J’exerce mon droit de critique dans toute sa plénitude… J’évite aussi les aventures fâcheuses… Je ne m’expose pas à tomber dans les galimatias lisardeux, où le bon Sarcey s’embourbe et barbote !… Mais, pourquoi va-t-il voir les pièces, cet enragé de Sarcey ?… Qu’y gagne-t-il ?… À quoi cela l’avance-t-il ?… Les comprend-il mieux pour cela ?… Et non seulement il les voit, mais il les revoit… C’est de la démence !… (Il hausse les épaules et reprend sa plume.) Poursuivons cet