Page:Mirbeau - Les Vingt et un Jours d’un neurasthénique, 1901.djvu/157

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

lorgnon, il le prit et le porta à sa bouche. La fraîcheur du verre sembla le calmer un peu, et il s’assoupit…

Quand Robert eut fini de parler, Triceps écarta la portière qui séparait les deux salons. Et nous aperçûmes Dickson-Barnell, la tête roulant sur la poitrine, les lèvres molles, les bras pendants… toujours effondré, et ronflant sur sa chaise…

— C’est beau, un homme riche… fit Triceps.

Il referma la portière, prit un excellent cigare, l’alluma, et lançant en l’air des jets de fumée.

— Tout est infumable !… gémit-il, parodiant la voix du pauvre Dickson-Barnell.