en haut lieu, suspect d’être un révolutionnaire… Alors, que peuvent bien être ceux qui ne le sont pas ? »
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… « Une fois, nous nous aperçûmes qu’il n’y avait plus une seule cartouche dans la maison ; découverte d’autant plus fâcheuse qu’il devait y avoir, le lendemain, une grande chasse. Envoyer chercher de la poudre à la ville, très éloignée du château, il n’y fallait pas songer, car un violent orage avait défoncé les routes la veille. Et tout le monde se désolait.
» – Ma foi, dit le prince, allons jusqu’à l’arsenal… Nous y trouverons peut-être de la poudre…
» – Comment ? m’écriai-je, légèrement ahuri, l’arsenal vend de la poudre ?
» – Mais certainement, mon cher… de la poudre, des fusils, des canons, tout ce qu’on veut.
« L’arsenal était à quelques kilomètres du château. Après le déjeuner nous nous y rendîmes, en flânant.
« L’officier de garde nous reçut fort gracieusement. Sur la question du prince :
» – Que je suis donc désolé ! s’excusa-t-il. Nous avons vendu, ce matin, le peu qui nous restait.
» – Mais les gargousses ?… les obus ?…
» – Vides, prince… absolument vides…
» – Ah ! comme c’est ennuyeux !
« L’officier réfléchit un instant.
» – Ma foi ! fit-il… les hommes ont peut-être encore