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LA CHASSE


Solidement guêtré, les reins bien sanglés par la cartouchière, le fusil au bras, le corps souple et dispos, je partais… L’aube à peine rougissait, à l’horizon, une mince bande de ciel, et des vapeurs, que le soleil allait tout à l’heure pomper, voilaient les prairies encore baignées de crépuscule. Près de moi, dans mes jambes, le chien bondissait, le nez humide, le fouet joyeux, l’œil impatient… Et je marchais sur le sol dur, humant à pleins poumons la fraîche haleine de la terre reposée…

Je ne sais rien de bon ni rien de sain