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HISTOIRE DE MA LAMPE


Comme les jours raccourcissent beaucoup et que les soirées se font plus longues, la Renaude voulut bien m’expliquer que j’avais besoin d’une lampe, ne possédant que des chandeliers de cuivre. Je courus au bourg voisin pour en acheter une, et j’entrai chez Albaret, qui tient boutique de toutes sortes de marchandises, une belle boutique, peinte en bleu par lui-même, et par lui-même ornée, au fronton, d’une Renommée décorative et vert pomme, laquelle laisse tomber de sa trompette, poétiquement transformée en corne d’abondance, mille choses