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Page:Mirbeau - Théâtre I.djvu/118

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MADAME LECHAT

C’est une combinaison… politique…

GERMAINE

Eh bien… je n’en suis pas…

MADAME LECHAT

Et puis… c’est une sortie… pour toi… une distraction. Tu n’en as pas déjà tant ici…

GERMAINE, sèchement.

Je n’ai pas besoin de distraction…

MADAME LECHAT, elle regarde sa fille avec tristesse.

En vérité, ma pauvre enfant… je ne sais pas ce qui se passe dans ta tête… depuis quelque temps… Mais il s’y passe sûrement quelque chose qui n’est pas bon… Tu es fiévreuse, agitée, de plus en plus agressive contre nous… Tu ne veux voir personne… Dès qu’il vient quelqu’un ici… tu lui brûles la politesse… et tu t’en vas… Comme c’est agréable pour nous !… On ne peut plus te parler… Tu as des mots qui font peur… Et tu t’étonnes qu’on soit, parfois, irrité contre toi… Moi… je me demande… il y a des moments où je me demande… si vraiment… tu n’es pas un peu folle ?… Enfin… voyons… qu’est-ce que tu as !

GERMAINE

Je n’ai rien…

MADAME LECHAT

Es-tu malade ?

GERMAINE

Mais non…