Page:Mirbeau - Théâtre I.djvu/67

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MADAME LECHAT

Allons… bon ! le voilà qui se fait encore acclamer par les ouvriers de la ferme. Alors, ce doit être pour le moins un ministre… le ministre de l’Agriculture, qui doit toujours venir… Mon Dieu !

VOIX, dans la coulisse.

Vive Isidore Lechat !…

LA VOIX D’ISIDORE, dans la coulisse.

C’est bon… c’est bon… Fichez-moi la paix… (Les cris redoublent. Isidore apparaît, de profil, à reculons, au fond de la scène, à droite. Il fait des gestes d’apaisement…) Mais, nom d’un chien… fichez-moi la paix… Ce n’est pas l’homme qu’il faut acclamer… c’est l’idée, sapristi !… acclamez l’idée !…

VOIX, dans la coulisse.

Vive Isidore Lechat !…

ISIDORE

Va te promener !… Eh bien… tenez… voilà pour l’idée… (Il jette des sous et des pièces blanches.) Et fichez-moi la paix, hein ?… En voilà assez… (Il se retourne.) Ah !… ces dames… Tableau champêtre… un vrai Watteau… Bonsoir, mes enfants…

(Il entre tout à fait, suivi de Lucien. Puis viennent Phinck et Gruggh que suivent, à distance, deux valets de pied, portant chacun une valise et un pardessus.)