c’est vous qui allez devenir, maintenant, la maman de ce petit monde-là ?… (Il montre les enfants endormis.) Vous êtes bien jeune pour un si lourd devoir… et le père commence à être bien vieux… C’est effrayant, ce qu’il a vieilli, depuis quelques mois… (Madeleine ne répond pas et se met à pleurer.) Pourquoi pleurez-vous ?…
C’est la fatigue, peut-être… c’est maman… c’est vous aussi, Jean… Depuis que vous êtes entré, j’ai envie de pleurer… (Éclatant tout d’un coup.) Et puis, je ne peux pas… je ne pourrai jamais… je n’ai pas la force… Jean… Jean… jamais je ne pourrai souffrir ce qu’a souffert maman… Et je ne veux pas… J’aimerais mieux mourir…
Ma pauvre Madeleine !… (Madeleine se calme un peu.) Pleurez… vos nerfs ont besoin de ces larmes…
Excusez-moi… pardonnez-moi… C’est fini…