c’est à toi que je dois d’être redevenu cet homme nouveau… car ce n’est pas toi seulement que j’ai aimée, entends-tu bien ?… c’est toute l’humanité, et c’est tout l’avenir et c’est tout mon rêve que j’ai aimés en toi !…
Taisez-vous… Oh ! taisez-vous… vous ne pouvez pas me dire de telles paroles… C’est trop beau… Je n’aurais pas le droit d’être si heureuse…
On peut tout nous prendre, Madeleine… on ne peut pas nous prendre ce bonheur-là, que nous avons créé de nous-mêmes… Tous les deux, désormais, nous serons forts contre la vie….
Ce n’est pas possible… ce n’est pas possible…
Et quand, dans notre maison, je rentrerai du travail ou de la lutte, fatigué, peut-être, écœuré aussi, peut-être, pense à cette joie, à cette lumière… tes yeux, Madeleine, ta voix, Madeleine, ton cœur, Madeleine… ton grand courage, Madeleine, Madeleine, Madeleine !…
Oh ! Jean ! Jean ! Des pauvres, comme nous, il ne faut pas défier le bonheur… Il ne faut pas, surtout, me croire plus que je ne suis…
Tu es celle par qui je crois encore à ce qui doit arriver…