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Scène III

BIRON, JEAN, puis FRÉDÉRIC
Jean, rabattant les manches de sa chemise.

Que monsieur m’excuse, j’aidais Frédéric et Martin à vider la piscine.

Biron, jovial.

C’est bon ! c’est bon ! (Changeant de ton.) Je vais m’habiller, je n’ai que le temps. (Jean ouvre la porte du cabinet de toilette, s’efface.) Non. Ce n’est pas vous qui m’habillerez.

Jean, laissant aller la porte.

Ah !

Biron, poursuivant.

Non… Vous… (il le regarde, hésite.) le cab électrique ?… C’est ça, téléphonez de suite à Paul qu’il se tienne prêt. (Pendant que Jean va téléphoner dans une encoignure, Biron continue en suivant le jeu de scène.) Vous allez le prendre, vous vous ferez conduire… (S’interrompant.) je veux que vous soyez parti avant un quart d’heure… vous vous ferez conduire rue des Lavandières-Sainte-Opportune, 19, chez M. Lerible…

Jean, marmottant.

Chez M. Lerible…

Biron, poursuivant.

Et vous me le ramènerez. Tout de suite. Je ne veux pas vous revoir sans lui : arrangez-vous.

Jean, avec suffisance.

Monsieur l’aura.