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Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/242

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Courtin, même jeu.

C’est effrayant !… C’est effrayant !… Personne ne l’a vue, au moins ?

Mademoiselle Barandon

Personne, monsieur le président… Mlle Rambert.) C’était dans l’atelier de découpage… Quand j’ai couru au placard… j’y ai couru dès que je me suis rappelée… elle était à peine tiède… et jaune… jaune !… (Elle frissonne.) Nous l’avons emportée… couchée sur mon lit… frottée avec du vinaigre… Enfin… elle a poussé un grand cri…

Courtin

Un cri ?

Mademoiselle Barandon, poursuivant.

Puis un autre…

Courtin, tapant dans ses mains.

Les cris que nous avons entendus, parbleu !… Mlle Rambert.) Alors, d’autres ont pu entendre…

Mademoiselle Rambert, très calme.

Mais non… On est habitué ici… Personne n’y fait attention… Mlle Barandon.) Et puis ?

Mademoiselle Barandon

Et puis… elle a eu une grande crise de larmes… (Un temps.) à présent, elle dort.

Un silence.
Courtin, inquiet.

Êtes-vous sûre qu’elle dorme ?

Mademoiselle Barandon

Elle respire faiblement… mais elle respire. (Elle soupire.) Madame la directrice, je vous en prie, il faudrait