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Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/249

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agitée traverse la scène, pour entrer au parloir, et se croise avec Courtin qui, sorti du parloir, se précipite au préau.

Mademoiselle Rambert, en passant aux fillettes qu’elle bouscule.

Allons, allons. (Coup de claquette.) À vos places… vite… vite !

La scène se vide presque instantanément. Tout le monde, l’abbé Laroze, les fillettes, pêle-mêle, gagnent le parloir en causant et chuchotant. Un peu de désordre, de bousculade, de petits cris. Thérèse, qui a repoussé et renvoyé au parloir Biron et d’Auberval, se promène à petits pas, à gauche, avec une amie. La comtesse de Chalais et Mme Lubin-Lafare se placent sur la droite, à mi-chemin de la porte du vestibule et de celle du parloir. On aperçoit, débordant du parloir, sur les degrés, dans le vestibule, les deux rangs de fillettes qui font la haie. On ne voit d’un côté que Chichette et Aubry, de dos, de l’autre côté, Louisette, Lacave, Ribanel, Sarlat. Deux ou trois dames, sur la droite, se tiennent avec deux messieurs, à distance de la comtesse de Chalais et de Mme Lubin-Lafare.



Scène XV

Les Mêmes, LA DUCHESSE, COURTIN, LE MARQUIS DE TRABALDANAS, DEUX DAMES D’HONNEUR, DEUX SURVEILLANTES.

La duchesse paraît à la porte du vestibule, accompagnée du baron à droite, suivie du marquis de Trabaldanas et de deux dames d’honneur. Deux surveillantes ferment la marche.

La duchesse, s’avançant lentement, gênée par sa corpulence, et regardant autour d’elle.

Très joli… Figurez-vous, cher varon, j’avais peur d’être en retard. (Elle s’arrête, se retourne un peu vers le marquis.) N’est-ce pas ?

Le marquis, s’inclinant.

Ah ! Votre Altesse n’est jamais en retard…