Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/251

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bel homme !… (S’avançant vers Thérèse qui lui fait la révérence.) J’ai bien regretté, mon enfant, d’avoir manqué votre bonne visite.

Elle l’embrasse.
Thérèse

Votre Altesse est mille fois trop bonne.

La duchesse, désignant le parloir.

C’est là ?…

Elle s’arrête au bas des degrés. Sur la plus haute marche, on voit Mlle Rambert repousser l’abbé Laroze, et faire une profonde révérence. Les fillettes font la révérence.

Courtin, à la duchesse.

Notre directrice !

Mlle Rambert fait une révérence.
La duchesse

Voyons, madame, montrez-nous vos chers enfants… (S’adressant à Aubry qu’on voit de dos.) Vous, ninia… (Elle sourit. On sourit respectueusement.) Pardon… vous… petite… Comment vous appelez-vous ?…

Aubry a baissé la tête, ne répond pas, et tout à coup éclate en sanglots.

Mademoiselle Rambert, maternelle.

Voyons… Aubry… Répondez…

La duchesse

Eh bien… petite ?…

Mademoiselle Rambert

Votre Altesse les intimide… Elles n’ont pas l’habitude…

La duchesse, caressant les cheveux d’Aubry.

Je leur fais peur ?… C’est curieux !… Mlle Rambert.) En êtes-vous contente ?