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Courtin, souriant.

Elle changera de métier… (Emphatique.) C’est l’adaptation… la loi d’adaptation…

La duchesse

Très bien… (Elle monte les degrés en touchant les cheveux de Louisette.) Les beaux cheveux !… Bonjour… Bonjour, mes enfants… (Du dehors.) Et celle-ci ?…

Le cortège disparaît, emmenant les fillettes. Le bruit s’atténue. Thérèse qui, avec les autres dames du comité, a assisté, du vestibule, à l’interrogatoire, les laisse entrer au parloir, et reste seule en scène. Au moment où elle va entrer au réfectoire, elle aperçoit d’Auberval qui monte les degrés du perron.



Scène XVI

THÉRÈSE, D’AUBERVAL
Thérèse, joyeuse.

Comment ?… D’où venez-vous ?

D’Auberval, aux doigts un brin de lilas qu’il fait tourner.

Ma foi ! Je n’en sais rien… Des salles, des couloirs, des escaliers… et me voici, comme par enchantement, près de vous… Puisqu’il faut que je visite quelque chose aujourd’hui, voulez-vous que je visite ce très beau vestibule ?

Thérèse, souriant.

Je vais donc vous y laisser… (D’Auberval fait la moue.) Allons… si vous avez besoin d’un guide…

D’Auberval

Ah ! madame !… vous êtes gentille !…