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Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/254

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Thérèse

Trop !…

Elle s’assied sur un des degrés du parloir.
D’Auberval

Vous me traiteriez sévèrement… ce serait la même chose… Je serais malheureux en plus… voilà tout… Pourquoi faire ?

Thérèse

Avec vos façons de bon apôtre… (L’imitant.) Pourquoi faire ?… Je n’aurais plus qu’à me plier à vos fantaisies…

D’Auberval

Oh ! image délicieuse !… Certains mots que vous dites… Vous plier… Je sens mon cœur battre jusqu’à ma gorge…

Il s’arrête en voyant Thérèse se lever.
Thérèse, après quelques pas.

Comment trouvez-vous notre bonne duchesse ?

D’Auberval, après une hésitation.

Une grosse dame… qui parle trop… (Plus aimable.) Mais tant mieux… plus elle est grosse, moins elle va vite, plus elle parle, plus tard elle sera descendue… (Exultant.) Moi, pendant ce temps-là… je m’imagine que nous visitons ensemble, tout seuls… un palais… dans un pays… étranger.

Thérèse

Seulement, voilà, nous sommes à Paris, 184, rue de la Chapelle.

D’Auberval

Pas de danger que vous l’oubliiez…

Thérèse

Vous l’oubliez pour deux…