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Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/90

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Dufrère

Mais il ne s’agit pas de la petite Mézy… Il s’agit d’une certaine Louisette Lapar…

Thérèse

Le fouet ? Les brutalités ?… Je sais… C’est absurde !… Ces fillettes… ces femmes… tout ce monde a le goût du romanesque… Comme au couvent.

Dufrère

En tout cas, cette lettre a singulièrement inquiété le baron… Il aura voulu faire une enquête…

Thérèse

Monsieur Dufrère… moi, c’est bien autre chose qui me préoccupe… Depuis quelque temps, je vois si souvent le baron soucieux, absorbé… Avec son caractère, vous conviendrez qu’il y a de quoi s’émouvoir… Enfin, il a beaucoup changé… (Aimablement.) Je connais la confiance qu’il a en vous et que vous méritez…

Dufrère, s’inclinant.

Madame…

Julie entre par la petite porte de gauche.
Julie

Madame la baronne, c’est le Bon Marché.

Dufrère se détourne insensiblement et considère une bonbonnière qu’il a prise sur le guéridon voisin du canapé.

Thérèse

Dites qu’il y a beaucoup de rendus.

Julie, insistant.

Mais, madame la baronne…