Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/91

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Thérèse

Que je passerai…

Julie, même ton.

Mais, madame la baronne, c’est un inspecteur.

Thérèse, après un regard à Dufrère qui ne bronche pas.

Eh bien, ma petite Julie, faites-le attendre. (Poussant Julie jusqu’à la porte.) Je suis sortie… le baron est sorti… il va rentrer… Ce que vous voudrez. (Julie sort.) Ah !… Je voudrais bien qu’il rentre !…

Dufrère

Il va rentrer…

Un petit silence.
Thérèse

Je comprends, monsieur Dufrère, que vous ne trahissiez pas le baron. Mais vous avez bien le droit de m’avertir si quelque malheur nous menace.

Dufrère

Il n’en est pas question.

Thérèse

Alors d’où viennent les soucis qu’il a ? J’ai peur de l’interroger. Je n’ose plus lui demander d’argent… Il est positivement gêné… Pourquoi ?

Dufrère

Pour toutes sortes de raisons… madame, excusez-moi…

Thérèse, aimable.

Allez donc… (Changeant de ton.) Pourtant, nous faisons des économies… Il y a bien des choses…

Dufrère

N’empêche… la maison est encore très lourde.