Page:Mirecourt - Émile de Girardin.djvu/25

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Quant à son éducation, elle s’acheva médiocrement, comme on peut le croire.

Tout autre serait devenu rustre, comme les rustres qui l’entouraient ; mais la nature d’Émile, nature à la fois orgueilleuse et délicate, ne prit à la campagne que la santé qu’elle donne et lui laissa ses mœurs grossières.

Sous la blouse du paysan, le jeune homme avait une tenue qui commandait le respect.

La familiarité trouvait dans son œil dur et dans ses lèvres qui n’ont jamais connu le sourire deux obstacles qu’elle ne franchissait pas.

Il aimait à se promener seul dans les champs, les prés et les bois, remplaçant par des lectures intelligentes et choisies