Page:Mirecourt - Émile de Girardin.djvu/29

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Pour Émile, cette révélation fut un coup de foudre.

Le frère du palefrenier normand s’attendait, selon toute évidence, à la visite de son ex-élève. Il lui remit un extrait de naissance, au nom de Delamothe, avec un acte notarié qui l’autorisait à toucher sa rente lui-même et à disposer du capital à sa guise, le jour où il aurait vingt et un ans accomplis.

Le jeune homme, par un mouvement impétueux, déchira l’extrait de naissance.

Mais il garda l’autre papier.

Jusqu’à ce jour, il faut en convenir, notre héros a droit à toute la sympathie qui s’attache à l’infortune. Mieux eût valu pour lui ne jamais connaître les auteurs de ses jours, la résignation lui eût été plus