Page:Mirecourt - Émile de Girardin.djvu/87

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che du petit Louis XIV et dit orgueilleusement : « La Presse, c’est moi ! » Jamais il ne laisse passer un article politique un peu remarquable, s’il est signé d’un autre que lui.

Quelque temps après la révolution de Février, Alexandre Weil publia deux lettres, dont les abonnés firent le plus grand éloge. Une troisième restait ; mais le journal refusa de l’imprimer.

Le jeune publiciste court se plaindre. Girardin lui répond :

— C’est moi qui ai donné cet ordre.

— Ah ! dit Alexandre Weil confondu.

— Que voulez-vous, mon cher, ajoute le rédacteur en chef de la Presse, vous avez du talent, et je veux qu’on ne lise que moi dans mon journal.