Page:Mirecourt - Émile de Girardin.djvu/88

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Toutes ces réponses sont faites de sang-froid, de l’air le plus naturel du monde, avec une conviction qui vous écrase.

Fâchez-vous, et M. de Girardin vous trouvera très injuste.

L’obligation où il fut, dès l’âge le plus tendre, de s’aimer lui-même, n’ayant à aimer qui que ce soit, le rend d’une personnalité qui passera tôt ou tard en proverbe. Les calomnies dont il est victime ajoutent encore à son égoïsme et le rendent chaque jour plus haineux.

Tous les hommes deviennent ses ennemis ; il ne croit ni à l’amitié, ni au désintéressement, ni à la conscience.

Il a perdu la sienne à la bataille.

À l’époque où l’empereur actuel n’était encore que président de la République, il