Page:Mirecourt - Alexandre Dumas.djvu/103

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

captives ; — et cela sans jeter au public une pâture immorale, sans en imposer aux lecteurs, dans commettre un crime de lèse-patrie, en souillant les pages les plus nobles de notre histoire.

Oui, monsieur Dumas, vous avez tué la littérature.

Vous l’avez tuée, en rassemblant autour de vous des écrivains sans conscience qui répudient la dignité de la plume, qui se cachent honteusement sous l’anonyme, et auxquels, dès lors, il importe peu de jeter au sein des masses le levain du mauvais goût, les principes corrupteurs.

Avec le secours de ces ouvriers ténébreux, vous manipulez un poison lent qui s’infiltre dans les veines du corps social ; vous mettez au pétrin l’histoire avec le mensonge, et vous en faites un amalgame indigeste que vous donnez au peuple pour sa nourriture intellectuelle[1]. En présence des générations nais-

  1. Il y a plusieurs millions d’individus, en France