Aller au contenu

Page:Mirecourt - Alexandre Dumas.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rice ; mais il est offensé, son honneur doit rester sauf. On ira, le lendemain, au point du jour, dégainer au bois de Boulogne. Seulement, on ne se touchera pas, et l’on ne fera qu’un simulacre de duel.

Nos deux adversaires sont exacts au rendez-vous. Les témoins ne savent rien de l’arrangement.

Alexandre est sublime de courage. Il ne semble pas ému ; sa figure ne trahit aucune pâleur.

On apporte des épées.

— Hein ?… qu’est-ce que cela ? crie Dumas : des épées bleues ?… je ne me suis jamais servi d’épées bleues… Pierre ! continue-t-il, avec une pose de héros, en se tournant vers son nègre, donne mes épées noires !

Le nègre s’empresse d’obéir.