Page:Mirecourt - Alexandre Dumas.djvu/29

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de nous vous tourneriez au tragique… Bonsoir !

Il est inutile de prévenir nos lecteurs que ce discours ne fut pas débité précisément dans les termes ci-dessus. On y mit plus de circonlocutions et de périphrases ; on essaya de faire comprendre à M. Dumas le ridicule de ses prétentions, la folie de ses espérances.

Mais il se boucha les oreilles et cria de toutes ses forces à l’injustice et au scandale.

Semblable à ce marmot ambitieux qui, voyant la lune au fond d’un seau d’eau, voulait absolument que sa bonne la lui donnât, M. Dumas s’obstine à ne pas détourner l’œil de l’objet de son espoir. Ce n’est qu’une image trompeuse, un songe creux, une ombre, un fantôme ; il est impossible qu’il n’aperçoive pas que la réalité se trouve à l’abri de ses atteintes ; n’importe, il exige, il commande, il menace, il fait du tapage, il veut son ombre, son fantôme, il veut la lune.

Et comme en dernier ressort, on refuse positivement d’accéder à ce désir baroque :

« Oh ! certes, après une révolution, s’écrie