Page:Mirecourt - Alexandre Dumas.djvu/33

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Vendée ? Diable ! prenons-y garde. Le gaillard a la tête chaude. Il suffit d’une étincelle pour allumer là-bas un foyer d’insurrection. Rappelons-le sur l’heure et donnons-lui ce qu’il demande.

Bonapartiste… Ah ! ceci, par exemple, était plus adroit. — Peste ! vous l’oubliez, sire, il est de par le monde certain héritier d’un grand nom[1], qui peut venir, appuyé sur la gloire paternelle et soutenu par l’enthousiasme du pays, réclamer ses droits au sceptre qu’on vous a donné trop vite. Or je vais faire sonner bien haut cette gloire, je vais chauffer cet enthousiasme. Pourquoi le fils de Napoléon n’aurait-il pas hérité du génie de son père ? Qui vous assure qu’il n’a pas aussi le coup d’œil de l’aigle, qu’il ne saura pas manœuvrer l’épée du conquérant, qu’il ne fera pas une seconde fois de la France la reine du monde ? Eh ! eh ! voici qui devient dangereux, sire ! Franchement, je vous conseille d’empêcher la représentation de mon drame.

  1. Le duc de Reischtadt vivait encore.