Page:Mirecourt - Béranger.djvu/34

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Nous croyons que ce fut précisément cette fière requête qui charma Lucien. Il appela le poëte à son hôtel, causa longuement avec lui de ses œuvres, en fit l’éloge et le questionna sur sa position avec beaucoup de bienveillance.

Béranger n’osa pas dire à quel comble de détresse il était réduit ; Lucien le devina.

— Je veux, dit-il au jeune homme, que le besoin ne vienne pas vous persécuter dans vos travaux. Comptez sur moi pour la vie matérielle, et ne vous en inquiétez plus.

Malheureusement Lucien encourut presque aussitôt la disgrâce de son frère, qui venait de se couronner du diadème impérial. Il partit pour l’Italie. Béranger se