Page:Mirecourt - Béranger.djvu/35

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croyait déshérité de toutes ses espérances ; mais il reçut la lettre suivante, datée de Rome :

« Je vous prie d’accepter mon traitement de l’Institut, et je ne doute pas que, si vous continuez de cultiver votre talent par le travail, vous ne soyez un des ornements de notre Parnasse. Soignez surtout le rythme ; ne cessez pas d’être hardi, mais soyez plus élégant. »

Sous le même pli se trouvait la procuration nécessaire pour toucher la pension académique.

Le cœur de Béranger débordait de reconnaissance, mais il ne put que trente années plus tard l’exprimer dans ses écrits : la censure de l’Empire défendit expressément