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Béranger composa la Muse en fuite, le matin même du jour où il devait comparaître devant ses juges.
Muse, voici la grand’salle…
Eh quoi ! vous fuyez devant
Des gens en robe un peu sale,
Par vous piqués trop souvent ?
Revenez donc, pauvre sotte,
Voir prendre à vos ennemis,
Pour peser une marotte,
Les balances de Thémis.
On envoya sous les verrous le poëte et sa muse.
Bientôt les Adieux à la campagne, la Chasse, l’Agent provocateur et Mon carnaval prouvèrent que la prison n’ôtait à Béranger ni sa gaieté ni sa verve.
Il sortit de Sainte-Pélagie au moment où arrivait la nouvelle de la mort de l’empereur à Sainte-Hélène.