Page:Mirecourt - Balzac.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

retenait tout, les lieux, les noms, les mots, les choses, les figures.

Bientôt il en résulta pour cette jeune tête un phénomène inquiétant. Au milieu du chaos produit par une myriade d’idées tourbillonnantes, la raison parut tout à coup s’éclipser.

Notre collégien, revenu à Tours, épouvanta sa famille.

On prenait pour de l’idiotisme la somnolence inévitable causée, si nous pouvons nous exprimer de la sorte, par le travail de classement qui s’opérait dans le cerveau.

Assis au festin de l’intelligence, l’enfant avait absorbé des bibliothèques, et la digestion devenait pénible.