Page:Mirecourt - Balzac.djvu/93

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les fausses anecdotes et les calomnies indécentes que les ennemis de Balzac ont inventées à toutes les époques pour attaquer sa réputation ou le tourner en ridicule.

Il y a des gens qui se plaisent à déposer des immondices au pied des pyramides.

Quand les journaux de France n’osaient pas imprimer tel ou tel mensonge, on l’expédiait sous enveloppe aux feuilles étrangères, et la presse parisienne, dégagée de toute responsabilité, faisait écho sans scrupule[1].

  1. Ce fut ainsi qu’on accusa M. de Balzac d’enfouir des millions au lieu de payer ses dettes. Les uns soutenaient qu’après la publication du livre de M. de Custine sur la Russie, l’auteur du Père Goriot s’était hâté de prendre la poste pour aller offrir sa plume au czar, et que le czar l’avait honteusement chassé de Saint-Pétersbourg. D’autres lui reprochaient d’avoir laissé mourir une de ses sœurs à l’hôpital. C’était un concert