Page:Mirecourt - Déjazet.djvu/11

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des bras de sa nourrice au théâtre, le choisissant en quelque sorte pour maison de sevrage. Ses premiers pas avaient été éclairés par les feux de la rampe, le public avait eu son premier sourire.

Mais cette pygmée gracieuse, au milieu d’acteurs géants, rendait la composition des pièces difficile.

On sentait la nécessité de lui adjoindre quelque camarade d’une taille plus en rapport avec la sienne. Le directeur du théâtre de Madame, pensant que l’entrain, la pétulance et la verve comique de l’ancienne Fée Nabote la rendrait très-apte à jouer les rôles de garçons, envoya bien vite à Bordeaux une lettre contenant des propositions d’engagement.