Page:Mirecourt - Déjazet.djvu/77

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roxysme de la rage. Il essayait, à tout hasard, la pointe d’un couteau catalan dont il s’était muni.

Tout à coup le boudoir s’ouvre.

Il se dresse, l’œil enflammé, la bouche frémissante, le couteau à la main, comme le Maure de Venise à l’approche de Desdemona.

La femme de chambre sort la première. Elle tient un candélabre à six branches et crie de toutes ses forces :

— Le roi !

Déjazet la suit, portant son joli costume des Beignets à la cour.

Adressant à l’artiste déconcerté le plus majestueux de tous les saluts, elle lui dit :

— Vous n’envierez plus, j’espère, le sort de ceux qui soupent avec le roi