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Page:Mirecourt - Félicien David.djvu/85

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La salle tout entière se leva comme un seul homme. Elle avait reçu la secousse électrique du génie. Pendant douze minutes, l’orchestre fut obligé de se taire pour laisser passer l’orage des bravos.

Au sujet de la symphonie de Christophe Colomb, on vit se trahir les inimitiés secrètes qui poursuivaient le jeune compositeur. Le 7 mars, jour où devait avoir lieu à l’Opéra-Comique la seconde audition de la symphonie, Vatel, directeur des Bouffes, empêcha ses artistes de prêter leur concours à David, et cela juste à l’heure où devait commencer l’exécution. Le duc de Montpensier, qui attendait comme tous les auditeurs, fut obligé de se retirer après une vaine attente.