Page:Mirecourt - Félicien David.djvu/86

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Indigné de ce tout odieux, M. Basset, alors à la tête de l’Opéra-Comique, offrit à Félicien son orchestre et sa troupe.

Sept concerts successifs eurent lieu.

Le 28 mars, à la demande expresse de la cour, on joua le Christophe Colomb aux Tuileries, et Louis-Philippe, appelant l’auteur dans sa loge, lui attacha sur la poitrine la croix de la Légion d’honneur.

En vain les frères Escudier se mirent, cette fois, à l’affût pour tendre leurs réseaux sous les pas de David. Il ne signa rien, repoussa tous les papiers timbrés comme s’ils eussent dû lui donner la peste, et garda les profits de son œuvre[1].

  1. À cette époque, il voyagea dans le midi de la France. Lyon et Marseille lui firent le plus glorieux