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Page:Mirecourt - Gérard de Nerval.djvu/10

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garder au fond de sa mémoire qu’une vague image des deux personnes qui s’étaient penchées sur son berceau.

— Et ma mère ? balbutia-t-il, où est ma mère ?

L’officier, sans répondre, l’étreignit plus fortement contre son cœur. Deux larmes descendaient le long de ses joues. Il montra le ciel à Gérard, qui comprit et pleura.

Sa mère était morte en Silésie d’une fièvre inflammatoire.

Condamné au repos par l’exil de l’Empereur à Sainte-Hélène, le soldat put s’occuper de l’éducation de son fils.

Un long séjour en Prusse, en Autriche et dans les provinces Danubiennes l’avait familiarisé avec la langue allemande. Il