Page:Mirecourt - Gérard de Nerval.djvu/15

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plantés dans de grands vases de faïence peints en camaïeu. Je rapportai deux branches qui furent tressées en couronne, et je posai sur la tête d’Adrienne cet ornement, dont les feuilles lustrées éclataient sur ses cheveux blonds aux rayons pâles de la lune.

« Elle ressemblait à la Béatrix du Dante qui sourit au poëte errant sur la lisière des saintes demeures.

« Adrienne se leva.

« Développant sa taille élancée, elle nous fit un salut gracieux et rentra au château.

« C’était, nous dit-on, la petite-fille de l’un des descendants d’une famille alliée aux anciens rois de France. Le sang des Valois coulait dans ses veines. Pour ce