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Page:Mirecourt - Gérard de Nerval.djvu/53

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et il s’était couché, non pas dans son lit, mais à côté de son lit, sur un matelas d’emprunt. Après quoi toute sa fortune s’en était allée pièce à pièce, comme s’en allait son esprit, causerie par causerie, bons mots par bons mots ; mais une causerie innocente, mais des bons mots sans malice et qui ne blessaient personne. Il se réveillait en causant le matin, comme l’oiseau se réveille en chantant, et en voilà pour jusqu’au soir. Chante donc, pauvre oiseau sur la branche, chante et ne songe pas à l’hiver ! laisse les soucis de l’hiver à la fourmi qui rampe à tes pieds. »

Au milieu de son papillotage habituel, Jules Janin donne ici quelques détails véridiques ; mais il n’est pas exactement renseigné sur beaucoup de choses.