Page:Mirecourt - Gérard de Nerval.djvu/8

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dans une des rues qui avoisinent le Palais-Royal. Son père, ancien officier de l’Empire, existe encore à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Gérard enfant connut à peine le baiser maternel.

Beaucoup des soldats de Napoléon emmenaient leurs femmes avec eux, ne craignant pas de les associer à cette maîtresse chérie, la Victoire, qui les accompagnait d’un bout de l’Europe à l’autre.

Élevé par un de ses oncles aux environs de Paris, dans les riantes campagnes d’Ermenonville, où l’herbier du vieux Jean-Jacques recueillit tant de trésors, l’enfant gagna en santé et en vigueur ce qu’il perdait en caresses.

On le laissait courir, comme un che-