Page:Mirecourt - Gavarni.djvu/21

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je ne suis pas assez riche pour songer à la moindre spéculation.

— Bah ! riche ou pauvre, qu’importe ? Les affaires, c’est l’argent des autres !

Déjà très-observateur, le malin artiste prit en note cette jolie réponse et la plaça, huit ou dix ans plus tard, au bas de l’une de ses études de mœurs.

Émile ne lui a jamais pardonné cet excès de mémoire[1].

  1. Lorsque notre héros dessina l’anecdote, Girardin le fit attaquer dans son journal et l’accusa, non-seulement de composer des croquis obscènes, mais aussi d’être républicain. Gavarni, dans une réponse très-spirituelle, trop longue pour être ici reproduite, battit la Presse à plate couture. Sa lettre commençait ainsi : « L’auteur des Débardeurs, Lorettes, etc., etc., prie M. Dujarrier d’avoir l’extrême obligeance de lui permettre un mot de réponse à l’entre-filet de la Presse de dimanche, ou, en cas de refus du susnommé, re-