Page:Mirecourt - Gavarni.djvu/74

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dor. Au bas de ces portraits, on lit plusieurs légendes en vers assez piquantes.

Nous en citerons deux.

L’heure du repas approche. Une muse, trop pauvre pour avoir une cuisinière, dépose la plume et s’entoure les flancs d’un prosaïque tablier de ménage.

Laissant inachevé l’hymne qu’Amour inspire,
Il faut vers d’humbles soins ramener ses esprits.
Mettons aux petits pois l’oiseau cher à Cypris.
Voici l’heure où le gril va remplacer la lyre.

Vis-à-vis d’un monsieur qui absorbe gloutonnement une gibelotte, et dont la chevelure, longue et flottante, annonce un peintre, une seconde muse (elle a, Dieu nous pardonne, son encrier près de son