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Gavarni le sait mieux que personne.

La plupart des dessins du Diable à Paris appartiennent à notre héros. Tout compte fait, il y a de lui, dans ce livre, cinq grandes séries[1] et deux cent cinquante gravures.

On affirme qu’il eut l’impardonnable audace d’enrichir la collection du portrait de quelques bas bleus dont il avait fait la rencontre dans le salon de madame Wal-

  1. Oraisons funèbres, — Boudoirs et mansardes, — les Cabarets, — les Gens de Paris et les Gens de la banlieue. On retrouve là toute sa verve et tout son esprit. L’une des pochades les plus curieuses est celle de l’ouvrier trop ému, qui descend de la barrière avec son épouse. « — Que veux-tu, Zénobie ? Chacun sa misère ! Le lièvre a le taf ; le chien, la puce ; le loup, la faim… L’homme a la soif. » Zénobie répond : « — Et la femme a l’ivrogne ! »